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LeBlanc retira sa tête en arrière et se mit à rire. « Qui te dit que je l'ai dévoilée, invocateur ? se gaussa-t-elle. Tu ne connaîtras jamais la vraie LeBlanc. Elle est bien plus âgée que toi. Non, bien plus que toi et ton insignifiante League. » Swain hocha la tête. Les portes devant elle s'ouvrirent brutalement, la laissant seule dans la lumière éblouissante. La League of Legends l'attendait.
 
LeBlanc retira sa tête en arrière et se mit à rire. « Qui te dit que je l'ai dévoilée, invocateur ? se gaussa-t-elle. Tu ne connaîtras jamais la vraie LeBlanc. Elle est bien plus âgée que toi. Non, bien plus que toi et ton insignifiante League. » Swain hocha la tête. Les portes devant elle s'ouvrirent brutalement, la laissant seule dans la lumière éblouissante. La League of Legends l'attendait.
 
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[[Catégorie:Jugements de la League]]

Version du 18 novembre 2013 à 07:34

Jugement de la League

Candidat : LeBlanc
Date : 29 Octobre, 20 CLE

OBSERVATION

Incomparable dans sa grâce et son ampleur, LeBlanc avance d'un pas décidé sur le marbre poli. Son costume de magicienne est si délicatement orné qu'elle semble sortir tout droit de la cour d'un roi. De ses mains élégantes, elle tient un long bâton au bout duquel quelque magie mystérieuse fait flotter des cristaux taillés. Fixé à ses longs cheveux lisses, un autre cristal sur une longue broche reflète leur éclat dans toutes les directions.

Elle s'arrête finalement devant une porte imposante et examine l'inscription qui la surplombe. « C'est en soi qu'est l'adversaire véritable », lit-elle, amusée. Un court instant, un sourire ironique pointe sur ses lèvres. Bien vite, son visage retrouve l'expression dénuée d'émotions qui la caractérise, mais qui pourtant la rend si séduisante. Elle lève sa main aux ongles sublimes et, sans mal, pousse la porte massive. Elle jette un regard curieux dans l'obscurité ainsi révélée avant d'y pénétrer, toujours déterminée.

RÉFLEXION

L'obscurité était froide. Alors qu'un frisson la saisissait, elle approcha sa cape de son corps pour le protéger de cette fraîcheur inattendue. Une silhouette encapuchonnée passa lentement près d'elle, une lanterne tamisée à la main. Cette faible lueur lui permettait de voir les pierres et le mortier autour d'elle. Elle entendait de l'eau s'écouler un peu plus loin et une odeur de moisi emplissait ses narines.

Une autre silhouette lugubre la frôla, suivant le reste d'une procession. Alors que celle-ci s'éloignait, LeBlanc baissa le regard sur son propre corps. Sur ses vêtements habituels était posée une cape d'un noir profond, fixée par une rose en onyx sombre. Elle n'avait plus ni son bâton, ni sa broche. Un peu plus loin, le tunnel donnait sur une salle plus grande où la procession s'assemblait. Malgré l'obscurité, LeBlanc avança dans leur direction. Alors qu'elle approchait, la foule se sépara devant elle. Au milieu de ce groupe mystérieux, elle se vit elle-même. Ou plutôt, quelque chose qui lui ressemblait. Cette situation lui sembla immédiatement familière ; elle attendait désormais que vienne le grand moment.

L'un des personnages encapuchonnés fit un pas en avant et s'adressa à ce double. « LeBlanc, dit-il d'une voix râpeuse, pourquoi nous avez-vous convoqués ? Les temps sont trop dangereux pour que la Rose Noire se réunisse ainsi. »

La femme s'apprêtait à ouvrir la bouche pour lui répondre, mais se mit soudain à tousser violemment. Elle attrapa hâtivement un mouchoir tacheté de sang dans un pli de sa robe et le porta à la bouche pour y réprimer sa toux. Elle s'éclaircit la voix. « Frères et soeurs, commença-t-elle faiblement, je vous ai mandés car l'âge m'a rendu bien faible. Ma dernière heure approche. » Elle prit le temps de sourire et ajouta : « Le moment est venu de quitter la présidence de notre société. » Elle fut prise d'une nouvelle quinte de toux, plus forte celle-là.

« Il y a parmi vous quelqu'un dont la valeur n'est plus à prouver, continua-t-elle. Quelqu'un dont le talent n'a d'égal que son ambition et sa loyauté. » Elle souleva la broche qui brillait sur ses cheveux, ce qui fit rompre le charme. Sa peau blanche et pure s'assombrit, ses cheveux s'asséchèrent et son regard se creusa. Elle tendit sa main ridée vers LeBlanc et dit: « Evaine, avance-toi et réponds à ton destin. » Elle fit un pas en avant et accepta l'ornement, qu'elle glissa sans attendre sur ses beaux cheveux. La vieille femme lui tendit son bâton. « C'est étrange, avoua-t-elle, j'ai l'impression de me voir dans un miroir. » LeBlanc accepta le bâton et vit la scène s'effacer devant elle.

Elle était maintenant dans son bureau, une tasse de thé à la main, le bras soigneusement enlacé autour de son bâton. Face à elle se trouvait un homme au visage ridé dont le corps frêle était enveloppé par une armure massive. Un grand corbeau était assis sur son épaule.

« Que me vaut le plaisir de cette visite, Jericho Swain ? » demanda-t-elle. Il attrapa sa tasse de thé encore fumante de son doigt crochu et la porta à ses lèvres.

« Remarquable, se réjouit-il. Présidente LeBlanc, tes goûts sont comme toujours incomparables. »

« J'en conviens », fit-elle d'un sourire pourtant empli de tristesse. Elle tendit un bras sur la table et posa la main sur celle, abîmée, de Swain. « Mais tu l'as toujours su. Tu le savais déjà avant de te vendre. »

Swain posa un anneau en onyx dans le creux de sa main. « C'est vrai. J'ai été contraint à des sacrifices. Mais c'était pour nous. Tu as la Rose Noire, présidente, mais je suis devenu quelqu'un de plus grand. » Le corbeau sur son épaule croassa, comme s'il approuvait. « Le moment est venu. Rejoins-moi et, ensemble, nous reprendrons ce que Boram Darkwill nous a arrachés. »

Elle regarda l'anneau et répondit : « Tu as renié ta propre identité dans le simple but de gagner la confiance de Darkwill. La suite sera autrement plus amère. »

« C'est possible, concéda Swain. Mais il existe d'autres moyens. »

Un servant apparut à la porte et annonça un nouvel invité. « Le général du Couteau souhaite vous parler, madame. »

LeBlanc lança un regard amusé à Swain. « Renvoyez-le en haut », répondit-elle. Le servant se retira. « Du Couteau n'est qu'un vulgaire chien docile, se moqua-t-elle. Il ne nous servira à rien, Jericho. »

« Vous préjugez de lui, ma chère Manipulatrice, rétorqua Swain. Il est de sang bleu. »

Elle leva l'anneau. « Mais il n'est pas l'un des nôtres ! »

Swain fit un signe de la tête. « Pourquoi veux-tu rejoindre la League, LeBlanc ? »

« Pour rendre à mon peuple ce qui lui est dû, proclama-t-elle avec ferveur. Et crois-moi, j'aurai ce que je désire. »

Jericho Swain se leva et caressa tendrement le visage de LeBlanc du bout des doigts. « Quelle impression cela fait-il de dévoiler ainsi ta pensée ? »

LeBlanc retira sa tête en arrière et se mit à rire. « Qui te dit que je l'ai dévoilée, invocateur ? se gaussa-t-elle. Tu ne connaîtras jamais la vraie LeBlanc. Elle est bien plus âgée que toi. Non, bien plus que toi et ton insignifiante League. » Swain hocha la tête. Les portes devant elle s'ouvrirent brutalement, la laissant seule dans la lumière éblouissante. La League of Legends l'attendait.